lundi 19 janvier 2009

Transports, Colmar fait sa révolution ! (1)

« Colmar dispose d’un riche patrimoine historique et jouit de la réputation d’une ville résolument tournée vers l’avenir. Il n’en a pas toujours été ainsi mais aujourd’hui le joyau alsacien combine harmonieusement le modernisme avec ses richesses héritées de son ancien statut de ville impériale libre du Saint Empire romain germanique ». C’est ainsi que Julien Meyer, reporter au magazine Regio, introduisit dans le numéro de janvier 2019 son sujet sur l’évolution depuis 2014 des transports dans le bassin rhénan.
L’année 2014 marqua, quelques mois seulement après que l’Europe entérina le volet « transport » du plan d’orientation pour la Nouvelle Europe, un tournant dans la façon de se déplacer à Colmar.
C’est a contrario la flambée du pétrole de 2010 qui engagea le processus de renaissance de l’Alsace après plus d’une décennie de déclin. Le prix du baril de pétrole dépassa alors, et cela durant plusieurs mois, la barre des 300 US dollars. Le prix à la pompe du super sans plomb se fixa autour de 2,20 euros le litre. Une hausse générale des produits dérivés du pétrole enchérit le prix de nombreux produits manufacturés. Le secteur de l’automobile classique fut mis à mal et plusieurs constructeurs déjà fragilisés par la crise financière de 2008 et 2009 disparurent.
Il en résulta une récession économique qui toucha plus particulièrement l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis. Les Etats européens se concertèrent puis décidèrent, après de longues et âpres négociations, de lancer un plan de relance économique, dont un des principaux volets concernait le développement des transports intelligents européens.
Jean habite un quartier périphérique de Colmar et occupe un emploi de consultant dans une agence de communication installée dans le centre-ville. Il nous raconte comment il a vécu ces changements à Colmar.
« Changer ses habitudes n’est jamais chose facile mais c’était une période très intéressante qui a vu naitre des innovations et des améliorations qualitatives dans la vie de tous les jours. Les Français se reconnaissaient dans ce projet de société dirigé vers les nouvelles technologies et les nouvelles valeurs émergeantes, la santé, la famille et le temps de vivre. La société de consommation avait perdu de sa splendeur. Avant, pour me rendre à mon travail dans le centre-ville, je prenais ma voiture. C’est au départ pour des raisons financières et éco-citoyennes que j’ai abandonné ma voiture au profit des transports intelligents Vélofree, Autofree et Railfree. Le litre de sans plomb à 2,20 euros ça aide à réfléchir.
En faisant le calcul, je me suis rendu compte qu’en combinant ces trois moyens de transport, je pouvais augmenter mon pouvoir d’achat tout en préservant l’environnement. Bien sur, le plus dur a été de prendre la décision de me séparer de mon véhicule car les peurs accompagnent toujours les changements. Mais le gain était immédiat car le vélo c’est très pratique, en particulier dans le centre-ville, où les rues sont situées en secteur piétonnier. On peut laisser son vélo en de nombreux endroits et de façon quasi instantanée sans craindre le vol. De nos jours, personne ne penserait plus à voler un vélo ni même une voiture mais il y a dix ans il en allait autrement. Le système, utilisé depuis lors, était simple, les vélos sont équipés de deux ergots fixés au cadre. Pour garer son vélo à un des nombreux portiques disposés en ville, on choisit un emplacement libre, puis on soulève l’avant de son vélo en alignant les ergots en face des logements et le tour est joué. Pour le déverrouiller, rien de plus simple, on se sert de son badge Universal ».

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