vendredi 30 janvier 2009

Jour de grève ! Un pas vers le nouveau monde ?

Les Français sont las, et peut-être davantage que les autres citoyens européens, d’un modèle de société dominé par l’économie et ne fonctionnant plus correctement. Ils réclament autre chose, un monde où l’on prend en compte le développement durable, un monde où une partie importante de la population ne risque pas de subir les conséquences de malversations ou d’actions immorales de quelques voyous de la finance qui profitent des faiblesses d’un système insuffisamment régulé pour s’enrichir, un monde où salariés et entreprises reviennent à des valeurs partagées.
Le pouvoir politique doit reprendre du pouvoir face au monde économique, et puisque lui-même vient quémander des aides publiques pour survivre, le moment est venu pour mettre un pied dans le Nouveau Monde. Il doit le faire, si nous ne voulons pas stagner et nous appauvrir, et donner les grandes orientations de développement en traçant la feuille de route. Il ne faudrait surtout pas laisser le marché s’autoréguler car les progrès seraient bien trop longs à réaliser. Il faut, au contraire, fédérer les entreprises et la société civile autour de projets nouveaux et ne pas maintenir trop longtemps sous perfusion l’économie du passé.
A trop ressortir les vieilles recettes, soutenir l’emploi et la consommation en subventionnant l’achat de véhicules par exemple, recettes qui n’ont par ailleurs jamais produit de miracle, on ne profitera pas de l’opportunité de changement que la crise nous offre et on s'appauvrira un peu plus.
Il serait plus judicieux d’investir en parallèle dans la recherche de solutions innovantes et les mettre en œuvre pour donner du sens à l’Europe.
C’est sur des projets européens, réfléchis et ambitieux que nous pourrons faire la différence avec les pays émergents. N’essayons pas de nous battre sur le même terrain que la Chine ou l’Inde car nous ne pourrions être que perdants.
Il faudrait développer les infrastructures du XXIe siècle avec les transports intelligents, les communications, une monétique européenne de nouvelle génération, etc. Intégrer ces nouvelles techniques sous une forme standardisée mais suffisamment ouverte à une nouvelle politique urbaine de la construction en gardant à l’esprit le tout dans le respect de l’environnement, la préservation des ressources énergétiques et surtout l’ensemble des coûts jusqu’à celui payé par l’utilisateur final. Donner de l’espoir, de la visibilité et un sens en adoptant un projet de société, pourquoi pas européen ?
L’Europe est suffisamment riche et a les moyens d’une telle ambition. A supposer qu’elle ne le soit pas, ce serait toujours une bonne raison de partager les coûts en travaillant en partenariat avec nos voisins.
Si l’Europe reste dans son immobilisme pour des freins liés à un défaut de constitution ou à des élargissements faits à la va-vite, alors amorçons la Nouvelle Europe par des projets transnationaux dans les secteurs vitaux comme les transports et les énergies avec nos partenaires historiques et les états volontaires. Les erreurs successives ne doivent pas étouffer toute évolution dans ce sens.
Depuis 30 ans les entreprises nationales ont fusionné pour faire des économies d’échelle, les champions nationaux sont devenus des champions mondiaux. La France pendant ce temps n’a fait que perdre du terrain sur tous les fronts : l’influence dans le monde, la culture et son image en générale. A défaut de pouvoir restaurer notre position ancienne, nous pouvons construire la Nouvelle Europe.
Il est plus facile, bien que l’Euro ait mis 50 ans à se mettre en place, de construire un Nouveau Monde depuis l’Europe plutôt que de passer par une harmonisation fiscale, sociale et monétaire au niveau planétaire, condition nécessaire pour la survie de notre vieux monde.
La crise financière qui s’est propagée à l’économie peut être une formidable opportunité pour faire évoluer notre société vers un monde plus juste, plus orienté vers le bien-être de sa population. A défaut de ne pas regarder l’avenir mais le lendemain, on continuera à faire par-ci par-là du rafistolage sans oser prendre les nouvelles orientations. On se retrouvera alors, dans quelques mois, un peu plus près du précipice et au chaos financier et économique se rajoutera le chaos de la rue.

samedi 24 janvier 2009

Faut-il refuser la pub dans les boites aux lettres ?

Qui n’a jamais pesté contre les publicités glissées dans sa boite aux lettres ? On estime à 40 kilogrammes par an, la publicité glissée dans notre boite aux lettres. Le grand pays de Colmar compte environ 100.000 foyers fiscaux, soit autant de boîtes aux lettres. Cela se traduit par 4000 tonnes de papier par an qui finissent à la poubelle. A l’échelle de la France entière, cela donne 1,4 million de tonnes. Il faut 3 MWh de chaleur en moyenne pour produire 1 tonne de papier, soit 4.200.000 MWh par an. Pour avoir une idée de ce que représente cette dépense énergétique, il suffit de la comparer à la production d’une centrale nucléaire. Celle de Fessenheim a produit depuis sa création 10.300.000 MWh par an en moyenne. Il faut donc consacrer 41% de la production de la centrale de Fessenheim pour fabriquer le papier nécessaire à la pub dans les boîtes aux lettres. A-t-on réfléchi aux gaspillages au moment de relancer le programme nucléaire français ?

mercredi 21 janvier 2009

Transports, Colmar fait sa révolution ! (3)

Nadia est secrétaire pour une association colmarienne. C’est avec un grand sourire aux lèvres qu’elle nous parle du vélo à Colmar.
« Le vélo c’est mon espace de bonheur dans la journée mais je n’hésite pas à utiliser d’autres moyens de transport. Pour me rendre dans la famille ou chez des amis, je n’avais guère d’autres choix que la voiture. J’emprunte alors un véhicule chez Autofree. Au début, le parc automobile d’Autofree comportait une majorité de voitures à moteur thermique alors qu’aujourd’hui, celles-ci se font rares, remplacées par des voitures électriques, des voitures à air comprimé ou encore fonctionnant au GPL. Le système Autofree est très souple et il est rare de ne pas trouver dans un délai raisonnable un véhicule. Pour disposer d’un véhicule, j’interroge le serveur informatique d’Autofree avec mon téléphone portable et il me donnait en temps réel l’emplacement du véhicule le plus proche que je peux immédiatement réserver. Néanmoins, pour être certain de disposer d’une voiture, je trouve plus sûr de réserver la veille sur Internet. C’est très rapide, j’indique simplement l’heure de prise en charge du véhicule et l’heure de retour. Le lendemain, un SMS arrive sur mon téléphone portable une heure avant mon départ pour m’indiquer l’endroit où je pourrais trouver mon véhicule. Depuis quatre ans, la gestion était déjà simplifiée à l’extrême grâce à un système de géolocalisation et le badge Universal servait pour tous les moyens de transport terrestre, le badge c’était la clé de cadenas du vélo, le billet du train mais également la clé de contact de la voiture et bien sûr le moyen de paiement dans toute l’Europe nouvelle.
La géolocalisation intelligente apparue au même moment et équipant aujourd’hui chaque véhicule avait également l’intérêt d’annoncer de façon instantanée les risques de bouchon, les ralentissements, les accidents fort heureusement de plus en plus rares, ceci pour éviter le gaspillage énergétique et du temps ».

Au travers de ces témoignages, Colmar nous montre que ses habitants se sont très bien adaptés aux nouveaux modes de transport. Au début, le projet de badge unique pour les transports et la géolocalisation des véhicules suscitèrent, à juste titre, la méfiance par rapport au risque d’atteinte à la vie privée. Le Nouveau parlement européen à Strasbourg vota une modification de la constitution européenne. Ainsi, la conservation des données était limitée à une période de quelques jours et ne pouvait être communiquée qu’à de rares exceptions et sous le contrôle d’une commission aux services de police.
La ville progressivement se transforma pour arriver au Colmar que nous connaissons aujourd’hui. Les voitures se font rares dans le centre-ville. L’axe nord-sud et l’axe est-ouest sont desservis par les bus et des navettes fonctionnant au gaz.
Le vieux Colmar, maintenant en secteur piétonnier, est bien plus beau et la qualité de vie meilleure. Moins de pollution, moins de bruit, les problèmes de stationnement oubliés, moins de problèmes de sécurité et plus de satisfaction pour les habitants et les nombreux touristes.

mardi 20 janvier 2009

Transports, Colmar fait sa révolution ! (2)

Caroline est enseignante. Elle habite le centre-ville de Colmar, à deux pas de la Collégiale Saint-Martin. Elle nous raconte comment les transports intelligents ont modifié sa façon de se déplacer.

« Depuis que la vieille ville est passée en secteur piétonnier, j’ai l’impression de vivre dans une autre ville. J’adore me promener à vélo à Colmar. Il m’arrive même d’emprunter un vélo électrique Vélofree en tailleur et escarpin. Le large panier se trouvant devant le guidon est très pratique pour y déposer son sac à main. Le vélo ne pouvait malheureusement pas répondre à tous mes besoins. Plusieurs fois par semaine, je dois me rendre à l’Université de Strasbourg et à celle de Bâle et là, le train s’était naturellement imposé car le prix du billet avait baissé. En fait de billet, il n’y en avait plus. Pour régler mon voyage, j’utilisais déjà le même badge Universal que pour déverrouiller mon vélo.
Il y a cinq ans déjà, un lecteur détectait mon badge au moment où je montais dans le train et une seconde lecture était faite au moment où j’en descendais. Le coût du trajet était automatiquement déduit de mon compte Universal. On construisit une nouvelle ligne ferroviaire entre Colmar et Breisach/Fribourg. Le train entre Bâle et Strasbourg était devenu plus rapide. Les nouvelles rames De Dietrich mettaient à peine 35 minutes et la fréquence des trains avait augmenté. Le confort s’était lui aussi amélioré, les rames disposaient d’un système WiFi pour une connexion libre à Internet. L’accès aux trains a également été amélioré. Un système de guidage permettait l’arrêt du train aux endroits prédéfinis avec exactitude. La file de voyageurs pouvait se former précisément là où la porte d’accès au train allait s’ouvrir. La montée se faisait aux extrémités du wagon et la descente en son milieu tout cela sans avoir de marche à gravir.
Les tarifs depuis cette date étaient réglementés et les compagnies ferroviaires avaient fait des progrès pour se moderniser et réduire leurs coûts. Le droit de grève avait été strictement encadré sans quoi, en particulier en France, un tel développement du train n’aurait pu se faire. Le système vélo-train quant à lui avait pratiquement disparu car toutes les gares d’Alsace offraient la possibilité de louer un vélo sur place. Aucune contrainte, après la descente du train, il suffisait de se rendre à la station Velofree, passer son badge Universal sur le lecteur pour déverrouiller un vélo et l’enfourcher.
Railfree a été une véritable révolution, elle s’est faite sur plusieurs années mais quel bonheur que de prendre le train aujourd’hui ».

lundi 19 janvier 2009

Transports, Colmar fait sa révolution ! (1)

« Colmar dispose d’un riche patrimoine historique et jouit de la réputation d’une ville résolument tournée vers l’avenir. Il n’en a pas toujours été ainsi mais aujourd’hui le joyau alsacien combine harmonieusement le modernisme avec ses richesses héritées de son ancien statut de ville impériale libre du Saint Empire romain germanique ». C’est ainsi que Julien Meyer, reporter au magazine Regio, introduisit dans le numéro de janvier 2019 son sujet sur l’évolution depuis 2014 des transports dans le bassin rhénan.
L’année 2014 marqua, quelques mois seulement après que l’Europe entérina le volet « transport » du plan d’orientation pour la Nouvelle Europe, un tournant dans la façon de se déplacer à Colmar.
C’est a contrario la flambée du pétrole de 2010 qui engagea le processus de renaissance de l’Alsace après plus d’une décennie de déclin. Le prix du baril de pétrole dépassa alors, et cela durant plusieurs mois, la barre des 300 US dollars. Le prix à la pompe du super sans plomb se fixa autour de 2,20 euros le litre. Une hausse générale des produits dérivés du pétrole enchérit le prix de nombreux produits manufacturés. Le secteur de l’automobile classique fut mis à mal et plusieurs constructeurs déjà fragilisés par la crise financière de 2008 et 2009 disparurent.
Il en résulta une récession économique qui toucha plus particulièrement l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis. Les Etats européens se concertèrent puis décidèrent, après de longues et âpres négociations, de lancer un plan de relance économique, dont un des principaux volets concernait le développement des transports intelligents européens.
Jean habite un quartier périphérique de Colmar et occupe un emploi de consultant dans une agence de communication installée dans le centre-ville. Il nous raconte comment il a vécu ces changements à Colmar.
« Changer ses habitudes n’est jamais chose facile mais c’était une période très intéressante qui a vu naitre des innovations et des améliorations qualitatives dans la vie de tous les jours. Les Français se reconnaissaient dans ce projet de société dirigé vers les nouvelles technologies et les nouvelles valeurs émergeantes, la santé, la famille et le temps de vivre. La société de consommation avait perdu de sa splendeur. Avant, pour me rendre à mon travail dans le centre-ville, je prenais ma voiture. C’est au départ pour des raisons financières et éco-citoyennes que j’ai abandonné ma voiture au profit des transports intelligents Vélofree, Autofree et Railfree. Le litre de sans plomb à 2,20 euros ça aide à réfléchir.
En faisant le calcul, je me suis rendu compte qu’en combinant ces trois moyens de transport, je pouvais augmenter mon pouvoir d’achat tout en préservant l’environnement. Bien sur, le plus dur a été de prendre la décision de me séparer de mon véhicule car les peurs accompagnent toujours les changements. Mais le gain était immédiat car le vélo c’est très pratique, en particulier dans le centre-ville, où les rues sont situées en secteur piétonnier. On peut laisser son vélo en de nombreux endroits et de façon quasi instantanée sans craindre le vol. De nos jours, personne ne penserait plus à voler un vélo ni même une voiture mais il y a dix ans il en allait autrement. Le système, utilisé depuis lors, était simple, les vélos sont équipés de deux ergots fixés au cadre. Pour garer son vélo à un des nombreux portiques disposés en ville, on choisit un emplacement libre, puis on soulève l’avant de son vélo en alignant les ergots en face des logements et le tour est joué. Pour le déverrouiller, rien de plus simple, on se sert de son badge Universal ».

dimanche 18 janvier 2009

Eclairage, vélo et sécurité

Voilà 14 mois que je me déplace au quotidien avec un vélo B’Twin fabriqué et distribué par Décathlon. J’adore son look moderne, ses accessoires tels que sacoche, panier facile à mettre en place et à démonter. Il est équipé de série d’un éclairage et d’une dynamo et c’est pour cette raison que j’ai opté pour ce modèle de VTC.
Quelques mois après l'achat, l’éclairage tomba en panne. Je ramenai mon vélo au magasin de Colmar pour un changement de la dynamo. Je m’y rendis à vélo et je revins à pied car cette opération nécessitait l’envoi du vélo au magasin de Wittenheim où il allait séjourner durant une semaine… Le remplacement de la dynamo fut fait sous garantie.
Il y a quelques semaines, rebelote, mon éclairage s’arrêta de fonctionner…
Quelque temps après, j’ai offert le même vélo à ma fille et l’éclairage est également défectueux.
Depuis, j’ai échangé mon éclairage par un gilet de sécurité...
Je me rappelle que mon premier vélo acheté il y a 25 ans n’avait jamais connu le moindre problème de dynamo. Vouloir faire des économies sur des organes de sécurité ne me semble pas une attitude responsable de la part d’un constructeur.

mercredi 14 janvier 2009

La France vue par nos concitoyens européens ?

Une sculpture géante a été installée sur la façade du Conseil de l’Europe à Bruxelles pour la présidence tchèque de l’Union européenne. Mais s'agit-il seulement d'un cliché ? Après les évènements de ces derniers jours, où certains n'hésitaient pas à montrer leur pouvoir de nuisance, il est permis d'en douter...

dimanche 11 janvier 2009

JO 2018 : Soutenons la candidature de Pelvoux !


Après la course à la démesure des derniers Jeux olympiques, Pékin, coût de 42 milliards de dollars, et ceux à venir de Sotchi, coût estimatif de 13 milliards de dollars, va-t-on revenir à un peu plus de raison ? En tout cas, la candidature de Pelvoux présente un dossier mettant en avant le développement durable et un coût en forte baisse :
- construction d’une voie ferrée pour les déplacements entre les sites, réutilisable après les jeux
- rénovation et réaffectation d'installations existantes
- projet ne gaspillant pas les deniers publics
- bilan carbone TM
- partenariat européen avec la réutilisation d'une partie des infrastructures italiennes
- etc

http://www.pelvoux-ecrins-2018.com/gagner-primaire-francaise.aspx