mercredi 18 février 2009

Noël, toute l'année à Colmar...

Tiens donc, les employés municipaux auraient-ils oublié de démonter un cabanon du marché de Noël ? A moins que ce ne soit Disneyland Paris qui prévoit d'ouvrir une représentation permanente à Colmar.

samedi 7 février 2009

Colmar achète propre ! (4)


«Les changements dans les transports colmariens ont également modifié la manière de faire les achats ». C’est ainsi que Julien Meyer, reporter au magazine Regio, introduisit dans le numéro de février 2019 son sujet sur l’évolution depuis 2014 de la distribution et des habitudes d’achat des consommateurs dans le bassin rhénan.
Christine, mariée et mère de deux enfants, travaille dans le secteur social. Son emploi et sa famille ne lui laissent guère de temps pour faire les courses et elle préfère consacrer ses loisirs à ses passions, la peinture et le shoping en ville. Avant de changer ses habitudes, elle se rendait une fois par semaine dans un hypermarché situé à une dizaine de kilomètres au nord de Colmar. Pour le faire, elle parcourait 20 km aller-retour, soit 1000 kilomètres par an. Selon une ancienne étude datée de janvier 2008, les clients d’un hypermarché passaient en moyenne 58 minutes dans la grande surface et 30% considéraient que faire les courses était une corvée. Christine passait davantage de temps dans son magasin et en comptant le temps de trajet elle y consacrait deux bonnes heures.

« Depuis que le centre-ville est devenu piétonnier, je fais mes achats différemment. J’achète davantage de produits courants comme le pain et certains produits frais en ville dans les commerces alimentaires de proximité. Pour le reste, je fais mes achats en ligne auprès des mêmes enseignes et selon mes envies ou mon agenda, je me fais livrer à domicile ou dans un des points relais de la ville. Le coût de la livraison à domicile est inférieur à celui du trajet aller-retour de mon domicile à l’hypermarché. Pour passer ma commande, je me connecte sur le site d’achat de la grande surface. J’affiche le contenu de mon caddy habituel, je commence par décocher les produits que je ne souhaite pas commander et je rajoute les produits manquants. En quelques minutes, je réalise mes courses qui me prenaient deux heures avant ».

Acheter sur Internet au lieu de se rendre au supermarché est aussi une démarche éco-citoyenne. L’étude de janvier 2008 citait en exemple un hypermarché situé au nord de Colmar réalisant 162 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette grande surface alimentaire voit défiler 2,7 millions de passages en caisse à raison d’un caddy moyen à 70 euros. Comme la plupart des hypermarchés, celui de notre étude est implanté à quelques kilomètres de la ville. En considérant un kilométrage moyen de 10 kilomètres, soit 20 kilomètres aller-retour, les clients de ce supermarché effectuaient 46 millions de kilomètres pour faire leurs courses, soit une consommation de carburant de 3,5 millions de litres à raison de 7,5 litres/100km. Cinq années plus tard, le service de livraison à domicile ou au point relais a permis de réduire ce montant de plus de 90% et «d’économiser » sur ce seul hypermarché 3,1 millions de litres de carburant par an.

Le système introduit il y a cinq ans a connu, depuis, quelques évolutions intéressantes et fonctionnait à l’origine de la façon suivante. Les enseignes de la distribution ont créé avec l’appui de la municipalité des points relais à différents endroits de la ville pour éviter de perdre leur clientèle et adopter une attitude plus sociétale. Les hypermarchés se sont progressivement transformés en centres de distribution qui effectuent plusieurs tournées par jour vers les points relais en ville. Dès que la commande entre en magasin un SMS est envoyé sur votre téléphone portable et vous pouvez prendre livraison de la commande. Les achats sont livrés dans des casiers à roulettes que l’on peut directement emporter chez soi. Pas de queue à faire, le casier se débloque comme les vélos avec le badge Universal. De retour au domicile, le casier est plié et rangé dans un placard. Le casier est ramené vide au point relais à l’occasion de l’achat suivant. Dans les villages voisins, la distribution se fait selon le même principe. Il est également possible de se faire livrer à domicile moyennant un supplément.