mercredi 8 avril 2009

Arrivée à la centrale nucléaire de Tchernobyl (3)


Quatre jours à vivre au rythme de Slavoutitch, à se promener malgré un temps glacial, à manger et c’est un choix, du bortch à tous les repas, cette excellente soupe à base de betteraves rouges qui s’accommode de multiples façons. En raison du week-end, il nous aura fallu attendre le lundi pour obtenir les autorisations nécessaires. Au matin du cinquième jour, les précipitations de la nuit laissèrent place à un temps couvert et polaire. Quelques flocons de neige tombaient. J’avais passé une mauvaise nuit à écouter le bruit de la pluie et à attendre une hypothétique accalmie. La pluie pouvait m’empêcher de réaliser mes travaux photographiques et rallonger encore un peu plus le séjour dans cette ville.
A 7h30, nous rejoignîmes Dimitri, notre guide, devant la gare de Slavoutitch. Le train pour la centrale était déjà à quai. Nous montâmes dans un wagon sans aucun contrôle, nous n’avions pas même de billet.
En une heure, le train relie la gare de Slavoutitch à la centrale nucléaire de Tchernobyl. Il n’est emprunté que par des personnels se rendant sur le site pour y travailler. Les wagons sont dépourvus de compartiment et présentent une rangée de banquettes doubles de part et d’autre de l’allée. L’ambiance est celle que l’on retrouve dans n’importe quel train de banlieue, chez nous ou ailleurs.
Il se mit en route. Après avoir parcouru quelques kilomètres, il s’arrêta dans la zone industrielle de Slavoutitch, séparée de la ville, pour permettre à une poignée de voyageurs de descendre pour se rendre à leur travail.
Aussitôt, le convoi se remit à rouler et nous nous enfonçâmes dans l’étendue sauvage des plaines d’Ukraine. Il traversa le Dniepr qui marque l’entrée sur le territoire bélarusse. Le Belarus possède en effet, à cet endroit, une avancée de territoire en forme d’appendice qui pénètre d’une vingtaine de kilomètres le territoire ukrainien. Il n’y eut ni arrêt ni contrôle douanier, le train traversa d’un trait la zone.
Le ciel était sombre et lourd, le plafond bas. La nature généreuse et sauvage nous offrait des paysages alternés de plaines boisées et d’étendues marécageuses, les marais de Polésie. Le train traversa un deuxième pont surplombant cette fois-ci le Pripiat, large fleuve serpentant à perte de vue. Le train déjà ralentissait.
Un hangar situé à proximité directe de la voie de chemin de fer était tagué. Un texte en anglais marqué en caractères géants annonce la couleur « Welcome to Hell », bienvenue en enfer. Le train parcourut encore quelques centaines de mètres et finit par s’arrêter définitivement. Il déversa son flot de voyageurs sur un quai couvert. Nous descendîmes à notre tour et la marée humaine nous entraîna dans l’étroit tunnel en direction du check point d’accès à l’enceinte extérieure de la centrale de Tchernobyl. L’équipe de nuit passait les portiques de détection de contamination radioactive puis formait une queue en attendant de gagner le train à leur tour.



Dans l’enceinte de la centrale nucléaire, j’aperçois la cheminée localisant l’emplacement du réacteur numéro 4 et son imposant sarcophage de plomb et de béton. Le premier moment d’émotion passé, on s’habitue à sa présence, mais on l’observe dès que possible comme le monstre en veille qu’il est.Le sarcophage est en travaux. Il faut consolider la structure pour prévenir un risque d’affaissement et colmater les quelque 1000 m² d’ouvertures estimés à la fin de sa construction. Le sarcophage avait été construit à la va-vite. Les engins de levage étaient abrités derrière des murs et les grutiers n’avaient réussi à ajuster les plaques de béton avec suffisamment de précision. Les ouvriers ne travaillent au maximum que quelques heures sur les échafaudages et durant des périodes brèves. Le monstre crache toujours son venin.

mardi 7 avril 2009

Slavoutitch, la ville des liquidateurs (2)


Dans le cadre de la préparation d’un projet artistique, je m’étais rendu fin octobre, début novembre 2006 dans la zone d’exclusion de Tchernobyl pour y faire un travail de reconnaissance photographique. C’est un ami faisant office d’assistant photo qui m’accompagnait.
Slavoutitch est une ville jeune, bâtie à partir de 1987. Cette ville d’Ukraine perdue au milieu des bois se trouve sur un axe est-ouest, à mi-chemin entre la centrale nucléaire de Tchernobyl et la ville de Tchernigov. Elle compte environ 25.000 habitants majoritairement d’origine russe. La ville fut construite à la hâte et abrita dans un premier temps une partie des 800.000 liquidateurs ayant œuvré à « liquider » les effets de la catastrophe dans les mois et les années qui suivirent l’accident. Puis les familles des employés de la centrale, qui n’arrêta sa production d’électricité qu’en décembre 2000, s’y installèrent.
Quelques 3000 personnes seraient actuellement encore employées sur le site de la centrale nucléaire pour des travaux de maintien en état des installations, pour sécuriser le site par rapport à d’éventuelles attaques terroristes, mais également pour l’activité de distribution de courant électrique rendue possible par l’interconnexion des réseaux.

Au lendemain de la catastrophe, les Républiques socialistes composant l’Union Soviétique furent sollicitées pour les travaux les plus urgents (maîtrise de l’incendie, enfouissement du magma radioactif, recouvrement de la toiture, détournement de voies fluviales, …) et notamment pour la construction de cette ville, destinée à abriter les employés de la centrale. Chaque république missionna ingénieurs et architectes, et envoya ses constructeurs et ses matériaux pour créer un quartier de la ville : Slavoutitch comprend donc un secteur arménien, azerbaïdjanais, estonien, letton, lituanien, pétersbourgeois, moscovite, ukrainien, géorgien, …

Rien, hormis un monument en granit disposé à l’extrémité de la place centrale, ne permet d’emblée de faire le lien avec le malheur. Le monument rend hommage aux 26 hommes et 2 femmes, tous employés de la centrale, morts dans d’atroces souffrances les jours et les semaines qui suivirent l’explosion.

A Slavoutitch, le temps y est comme suspendu : rien, ni même un papier gras, ne vient troubler la monotonie des larges et longues allées en béton, un silence de plomb flotte sur cette zone surgie de nulle part. L’immense place déserte sur laquelle s’élève le pompeux palais du conseil municipal est entourée de quelques rares magasins aux devantures soviétiques.
J’y rencontrai Roman, un jeune ukrainien de Slavoutitch parlant parfaitement le français. Enfant de Tchernobyl, il suivit des études en France grâce au travail d’une association humanitaire. Il aura terminé dans quelques jours une mission de traducteur pour une société française travaillant à un projet de construction d’une usine destinée au traitement des déchets radioactifs liquides. Grâce à lui, nous pénétrâmes l’intimité des autochtones et réalisâmes quelques rencontres étonnantes où la vodka et les harengs ne manquèrent jamais. Rencontre étonnante comme celle de Sacha et Vladimir dont on fêtait le départ proche pour une mission à l’étranger. Ils allaient mettre leur expérience acquise à la centrale de Tchernobyl au service de l’Iran. Même à Slavoutitch, l’actualité nous rattrapait.

lundi 6 avril 2009

Tchernobyl, 26 avril 1986 (1)


La nature est sauvage et très belle dans cette région partagée entre la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine. De larges étendues boisées alternent avec des zones marécageuses dotées d’un écosystème riche et varié. Elles recèlent de poissons, d’échassiers, de sangliers, de bisons, de loups… La flore aussi y est riche, on y trouve l’absinthe, une plante aromatique amère très répandue dans cette zone.

- Et le troisième Ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel un grand astre, brûlant comme une torche. Il tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources ;
- Le nom de cet astre est " Absinthe " : le tiers des eaux se changea en absinthe, et bien des gens moururent de ces eaux devenues amères.

Ce passage extrait du Nouveau Testament, chapitre Apocalypse, nous parle aussi d’absinthe. Il s’agit d’un astre comme celui qui au XIXe siècle a jeté une pluie de météorites sur la région de Braguine, non loin de Tchernobyl. S’agissait-il des signes avant-coureurs d’une malédiction qui traversa l’Europe un siècle plus tard ?

Le 26 avril 1986, à 1h23, suite à des erreurs humaines, une baisse incontrôlée du niveau de l’eau de refroidissement provoque une montée en température de l’eau qui se vaporise entraînant une montée de la pression dans le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. La pression est telle qu’elle soulève les crayons de combustibles de 350 kg chacun. Puis, c’est l’explosion, 50 barres de combustibles et de contrôles sont mises en pièces.
La pression de la vapeur monte en flèche et transforme le réacteur en une gigantesque cocotte-minute.Une deuxième explosion se produit quelques secondes plus tard, le couvercle de protection du réacteur de 500 tonnes est soufflé. L’air est aspiré au fond du réacteur le transformant en un gigantesque chalumeau qui projette 50 tonnes de combustible nucléaire dans l’atmosphère, dix fois Hiroshima. 700 tonnes de graphite radioactif sont projetées autour de l’usine…

vendredi 6 mars 2009

Soyez futés, pensez vélo !

Tel est le slogan relevé dans le Point colmarien du mois de mars/avril 2009.
On y apprend que Colmar dispose de trois sites de locations vélos, Colmarvélo Rapp, Colmarvélo Lacarre et Colmarvélo Gare.
Les tarifs sont intéressants :
2 € la demi-journée, 4 € la journée pour les Colmariens
5 € la demi-journée, 6 € la journée pour les non-Colmariens
A Colmarvélo Gare, le prix de la location au mois est ramené de 25 € à 15 € et le remisage étant quant à lui ramené de 7 € à 5 €.
De plus sur présentation du ticket de stationnement payant (parkings Rapp, Mairie et Lacarre) la location du vélo est offerte pour la journée.
A Colmar, les pistes cyclables ne sont pas encore géniales mais on trouve des choses intéressantes que je n’ai pas l’habitude de rencontrer ailleurs. Je reviens de Berlin qui n’est pas une ville réputée chère mais la location d’un vélo coûte pas loin de 15 euros la journée. Barcelone dispose d’un système type Vélolib réservé aux Barcelonais mais rien n’est prévu pour les visiteurs.
Il reste à la municipalité à assurer une communication plus dynamique pour encourager les Colmariens et les visiteurs à utiliser largement ce service, à faire respecter le Code de la Route aux automobilistes souvent mal stationnés dans la vieille ville, à continuer de développer les voies cyclables. Ainsi, Colmar deviendra une ville un peu plus verte…
Nous sommes encore loin du concept Vélofree imaginé sur ce blog mais c’est pas si mal que cela pour un début …

Accéder à l'article complet :
http://remybrauneisen.free.fr/le_point_colmarien_2009.03.jpg

mercredi 18 février 2009

Noël, toute l'année à Colmar...

Tiens donc, les employés municipaux auraient-ils oublié de démonter un cabanon du marché de Noël ? A moins que ce ne soit Disneyland Paris qui prévoit d'ouvrir une représentation permanente à Colmar.

samedi 7 février 2009

Colmar achète propre ! (4)


«Les changements dans les transports colmariens ont également modifié la manière de faire les achats ». C’est ainsi que Julien Meyer, reporter au magazine Regio, introduisit dans le numéro de février 2019 son sujet sur l’évolution depuis 2014 de la distribution et des habitudes d’achat des consommateurs dans le bassin rhénan.
Christine, mariée et mère de deux enfants, travaille dans le secteur social. Son emploi et sa famille ne lui laissent guère de temps pour faire les courses et elle préfère consacrer ses loisirs à ses passions, la peinture et le shoping en ville. Avant de changer ses habitudes, elle se rendait une fois par semaine dans un hypermarché situé à une dizaine de kilomètres au nord de Colmar. Pour le faire, elle parcourait 20 km aller-retour, soit 1000 kilomètres par an. Selon une ancienne étude datée de janvier 2008, les clients d’un hypermarché passaient en moyenne 58 minutes dans la grande surface et 30% considéraient que faire les courses était une corvée. Christine passait davantage de temps dans son magasin et en comptant le temps de trajet elle y consacrait deux bonnes heures.

« Depuis que le centre-ville est devenu piétonnier, je fais mes achats différemment. J’achète davantage de produits courants comme le pain et certains produits frais en ville dans les commerces alimentaires de proximité. Pour le reste, je fais mes achats en ligne auprès des mêmes enseignes et selon mes envies ou mon agenda, je me fais livrer à domicile ou dans un des points relais de la ville. Le coût de la livraison à domicile est inférieur à celui du trajet aller-retour de mon domicile à l’hypermarché. Pour passer ma commande, je me connecte sur le site d’achat de la grande surface. J’affiche le contenu de mon caddy habituel, je commence par décocher les produits que je ne souhaite pas commander et je rajoute les produits manquants. En quelques minutes, je réalise mes courses qui me prenaient deux heures avant ».

Acheter sur Internet au lieu de se rendre au supermarché est aussi une démarche éco-citoyenne. L’étude de janvier 2008 citait en exemple un hypermarché situé au nord de Colmar réalisant 162 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette grande surface alimentaire voit défiler 2,7 millions de passages en caisse à raison d’un caddy moyen à 70 euros. Comme la plupart des hypermarchés, celui de notre étude est implanté à quelques kilomètres de la ville. En considérant un kilométrage moyen de 10 kilomètres, soit 20 kilomètres aller-retour, les clients de ce supermarché effectuaient 46 millions de kilomètres pour faire leurs courses, soit une consommation de carburant de 3,5 millions de litres à raison de 7,5 litres/100km. Cinq années plus tard, le service de livraison à domicile ou au point relais a permis de réduire ce montant de plus de 90% et «d’économiser » sur ce seul hypermarché 3,1 millions de litres de carburant par an.

Le système introduit il y a cinq ans a connu, depuis, quelques évolutions intéressantes et fonctionnait à l’origine de la façon suivante. Les enseignes de la distribution ont créé avec l’appui de la municipalité des points relais à différents endroits de la ville pour éviter de perdre leur clientèle et adopter une attitude plus sociétale. Les hypermarchés se sont progressivement transformés en centres de distribution qui effectuent plusieurs tournées par jour vers les points relais en ville. Dès que la commande entre en magasin un SMS est envoyé sur votre téléphone portable et vous pouvez prendre livraison de la commande. Les achats sont livrés dans des casiers à roulettes que l’on peut directement emporter chez soi. Pas de queue à faire, le casier se débloque comme les vélos avec le badge Universal. De retour au domicile, le casier est plié et rangé dans un placard. Le casier est ramené vide au point relais à l’occasion de l’achat suivant. Dans les villages voisins, la distribution se fait selon le même principe. Il est également possible de se faire livrer à domicile moyennant un supplément.

vendredi 30 janvier 2009

Jour de grève ! Un pas vers le nouveau monde ?

Les Français sont las, et peut-être davantage que les autres citoyens européens, d’un modèle de société dominé par l’économie et ne fonctionnant plus correctement. Ils réclament autre chose, un monde où l’on prend en compte le développement durable, un monde où une partie importante de la population ne risque pas de subir les conséquences de malversations ou d’actions immorales de quelques voyous de la finance qui profitent des faiblesses d’un système insuffisamment régulé pour s’enrichir, un monde où salariés et entreprises reviennent à des valeurs partagées.
Le pouvoir politique doit reprendre du pouvoir face au monde économique, et puisque lui-même vient quémander des aides publiques pour survivre, le moment est venu pour mettre un pied dans le Nouveau Monde. Il doit le faire, si nous ne voulons pas stagner et nous appauvrir, et donner les grandes orientations de développement en traçant la feuille de route. Il ne faudrait surtout pas laisser le marché s’autoréguler car les progrès seraient bien trop longs à réaliser. Il faut, au contraire, fédérer les entreprises et la société civile autour de projets nouveaux et ne pas maintenir trop longtemps sous perfusion l’économie du passé.
A trop ressortir les vieilles recettes, soutenir l’emploi et la consommation en subventionnant l’achat de véhicules par exemple, recettes qui n’ont par ailleurs jamais produit de miracle, on ne profitera pas de l’opportunité de changement que la crise nous offre et on s'appauvrira un peu plus.
Il serait plus judicieux d’investir en parallèle dans la recherche de solutions innovantes et les mettre en œuvre pour donner du sens à l’Europe.
C’est sur des projets européens, réfléchis et ambitieux que nous pourrons faire la différence avec les pays émergents. N’essayons pas de nous battre sur le même terrain que la Chine ou l’Inde car nous ne pourrions être que perdants.
Il faudrait développer les infrastructures du XXIe siècle avec les transports intelligents, les communications, une monétique européenne de nouvelle génération, etc. Intégrer ces nouvelles techniques sous une forme standardisée mais suffisamment ouverte à une nouvelle politique urbaine de la construction en gardant à l’esprit le tout dans le respect de l’environnement, la préservation des ressources énergétiques et surtout l’ensemble des coûts jusqu’à celui payé par l’utilisateur final. Donner de l’espoir, de la visibilité et un sens en adoptant un projet de société, pourquoi pas européen ?
L’Europe est suffisamment riche et a les moyens d’une telle ambition. A supposer qu’elle ne le soit pas, ce serait toujours une bonne raison de partager les coûts en travaillant en partenariat avec nos voisins.
Si l’Europe reste dans son immobilisme pour des freins liés à un défaut de constitution ou à des élargissements faits à la va-vite, alors amorçons la Nouvelle Europe par des projets transnationaux dans les secteurs vitaux comme les transports et les énergies avec nos partenaires historiques et les états volontaires. Les erreurs successives ne doivent pas étouffer toute évolution dans ce sens.
Depuis 30 ans les entreprises nationales ont fusionné pour faire des économies d’échelle, les champions nationaux sont devenus des champions mondiaux. La France pendant ce temps n’a fait que perdre du terrain sur tous les fronts : l’influence dans le monde, la culture et son image en générale. A défaut de pouvoir restaurer notre position ancienne, nous pouvons construire la Nouvelle Europe.
Il est plus facile, bien que l’Euro ait mis 50 ans à se mettre en place, de construire un Nouveau Monde depuis l’Europe plutôt que de passer par une harmonisation fiscale, sociale et monétaire au niveau planétaire, condition nécessaire pour la survie de notre vieux monde.
La crise financière qui s’est propagée à l’économie peut être une formidable opportunité pour faire évoluer notre société vers un monde plus juste, plus orienté vers le bien-être de sa population. A défaut de ne pas regarder l’avenir mais le lendemain, on continuera à faire par-ci par-là du rafistolage sans oser prendre les nouvelles orientations. On se retrouvera alors, dans quelques mois, un peu plus près du précipice et au chaos financier et économique se rajoutera le chaos de la rue.